Cosmétique bio, le point sur les huiles estérifiées

Cosmétiques bio, quelle efficacité pour quelle composition?

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La publication de l’enquête de UFC que Choisir a pointé du doigt les substances dangereuses utilisées dans les cosmétiques conventionnels. Bien que le bio soit remit sur le devant de la scène, il est néanmoins utile de savoir ce qui se cache sous les labels et la véritable composition et efficacité des cosmétiques bio du commerce.

Un cosmétique bio digne de ce nom doit comporter un maximum d’hydrolats (eaux florales), d’huiles végétales pures, le reste est un plus!!

Aujourd’hui la majorité des cosmétiques biologiques ou non ne sont composés que d’une infime partie d’huiles végétales pures ou non transformées, et cela au profit des huiles estérifiées ou transformées.

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Huiles Estéri…fiées???

Une huile estérifiée est une huile végétale, (le plus souvent de coco) dont on a modifié la structure chimique afin de la rendre plus stable dans la formulation.

On les retrouve le plus souvent sous ces dénominations :

Caprylic Capric Triglyceride
Coco Caprylate Caprate
Oleyl Erucate
Oleyl Linoleate
Decyl Oleate

Le bémol est que la modification cellulaire induite lui fait perdre la quasi totalité de ses qualités nutritives originelles. L’huile estérifiée est un bon agent de texture qui va permettre de rendre la formulation plus stable, pénétrante et agréable mais ne possède pas d’autres vertus cutanées.
Cependant dans la majorité des cas les huiles estérifiées sont à plus de 60% les excipients de la phase grasse d’un cosmétique.

Dans la majorité des cas un cosmétique bio acheté dans le commerce est constitué principalement:

d’eau simple (rarement des hydrolats)
et d’huiles estérifiées
d’une partie plus minime d’huiles végétales, et d’autres matières actives (huiles essentielles) (cela laisse peu de place à une réelle efficacité).

Les raisons du prix ?
Lorsqu’il s’agit d’un cosmétique bio ou même conventionnel, le prix est loin d’être un gage de qualité, et l’on peut vraiment se demander si il nécessaire de dépenser plus de 15 euros pour un soin dont la qualité des matières premières est discutable.

Le mythe selon lequel plus un produit est cher plus il vaut son pesant de cacahuètes est faux archi faux, surtout dans le domaine du soin cosmétique.

Le prix d’un produit est calculé selon plusieurs éléments en amont, le packaging, la communication faite autour de la marque et du produit, les frais d’acheminement, la rémunération du magasin, et en dernière lieu le coût de fabrication du produit….

Huiles estérifiées et labellisation…

Face aux huiles estérifiées tous les labels ne sont pas égaux, et bien qu’on les retrouve dans la majorité des cas, le pourcentage varie…

Afficher l'image d'origineCharte Cosmebio: Le plus permissif, aucune limitation dans l’utilisation d’huiles estérifiées.

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BDIH: (label allemand): Limité à 50% d’huiles estérifiées ou hydrogénées.

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Natrue: (label européen): Limité à 15%.

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   Nature et Progrès: le plus exigeant, 0% huiles de synthèse totalement interdites.

 

Laissons chanter les sirènes marketing, vive la simplicité et le bon sens.

N’oublions pas qu’un cosmétique bio ou pas est commercialisé par une entreprise qui a pour principal objectif la croissance! Cela se fait avec plus ou moins d’éthique, selon les marques.  Aujourd’hui, les cosmétiques sont un marché porteur et le label bio n’est pas gage de qualité ou d’efficacité, il limite seulement l’utilisation de substances dites » à risques ». Le secteur du bio est devenu un secteur marketing qui emprunte les mêmes codes que d’autres. Bien qu’en grande majorité, les formulations laissent à désirer les marques misent sur la carte confiance que représente le label aux yeux des consommateurs.

Huiles végétales vierges: des bonnes copines à préférer absolument

huile-vegetale-bio

Une produit qualité pour qu’il occasionne de véritables changements sur la peau doit être composée de matières premières « vivantes » et non transformées, ce qui n’est pas le cas des huiles estérifiées tout de même présentes dans plus de 95% des cosmétiques biologiques!

Les huiles végétales que l’on retrouve en grandes surfaces bio sont idéales en application brute sur la peau,pour la confection de cosmétiques ou la dilution d’huiles essentielles.

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Aimons notre peau en ce début de printemps, et pour lui faire du bien, faites « le » vous-mêmes.

Affectueusement.

Claire. calque

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